Après deux saisons de pause, l’équipe de quidditch rennaise “Les Hermines de Rennes – Ermined Roazhon” a repris les chemins du stade. Dimanche 23 octobre, les joueurs ont pu rencontrer les équipes d’Angers et de Nantes au stade de la Bellangerais, à l’occasion d’un entrainement commun et de matchs amicaux. La sélectionneuse adjointe de l’équipe de France de quidditch, Emeline Bosc, était également présente pour l’événement.

Partage d’expérience

10h30, les derniers retardataires arrivent et les équipes sont (presque) au complet. La veille, la coach de l’équipe rennaise, Célie, avait envoyé une petite check-list des choses à ne pas oublier, notamment à l’attention des nouveaux : ”Prenez une tenue de sport dans laquelle vous êtes à l’aise, et des affaires de change, la météo annonce 19°C et pluie !” Pour l’instant, il fait beau, l’échauffement peut commencer. Après quelques tours de terrain, des exercices composés de fentes, de gainage, de squat et d’abdos s’enchainent dans la bonne humeur. Puis vient le moment d’échauffer les articulations : “Chacun échauffe en priorité sa petite blessure particulière !”. Pendant ce temps,  Emeline se présente et explique la raison de sa venue à Rennes : “Nous nous sommes aperçus que la majorité des joueurs de l’équipe de France venait de Paris. Nous souhaitons apporter plus de mixité, notamment géographique, au sein de l’équipe, et laisser leur chance aux joueurs des autres régions”. Elle s’est donc lancée dans un tour de France des équipes de quidditch. “J’aimerais aussi partager avec vous mon expérience, et si possible vous aider à progresser en vous proposant des conseils à la fois collectifs et individualisés” précise-t-elle.

Highlander et courses aux anneaux

Les équipes se séparent ensuite en deux camps pour faire des exercices spécifiques à leurs postes. D’un côté, les batteurs. Ils jouent un rôle défensif et doivent éliminer temporairement les membres de l’équipe adverse en les touchant à l’aide de cognards (de grosses balles en caoutchouc, typiquement des ballons de balle au prisonnier). Puissance, précision et réactivité sont de rigueur. Le premier exercice est le jeu de l’épervier. Deux batteurs doivent empêcher les autres joueurs de traverser le terrain en les touchant ; chaque joueur dispose de deux vies.  La clé pour survivre ? “Ne pas quitter le batteur des yeux, et se servir de son corps comme d’une cuillère pour réceptionner la balle et ainsi ne pas être éliminé”. Pour le deuxième exercice, le batteur doit toucher tous les autres joueurs au sein d’une zone au périmètre bien défini. Le coach de l’équipe angevine précise les règles : “Pour chaque tir manqué ou réceptionné, c’est 5 pompes pour le batteur. 5 pompes également si vous êtes touché·e. On passe à 10 pompes si vous sortez hors de la zone.” Puis est venu le tour de l’exercice du Highlander : 3 cognards, 6 batteurs, il ne doit en rester qu’un.


De l’autre côté, les poursuiveurs, qui doivent se passer le souafle (une balle de volley) afin de l’envoyer à travers l’un des trois anneaux de l’équipe adverse. Chaque but rapporte 10 points. Ici également vitesse et précision sont des qualités nécessaires. Ils débutent par des courses aux anneaux : les joueurs partent de différents endroits en direction des anneaux, puis marquent après qu’un partenaire leur a fait la passe. S’ensuivent des situations d’attaque-défense, avec trois attaquants et deux défenseurs à chaque fois. “C’est extrêmement cardio ! Si l’effort est mal géré, on peut vite finir à bout” remarque Jean-Philippe, qui a débuté le quidditch cette année. “Et puis avec le balai, ce n’est pas si facile de réceptionner le souafle en courant !”


À 12h15 est sonnée l’heure de la pause déjeuner.

Plaisir de jouer

L’entrainement reprend vers 13h30. La pluie a commencé à tomber, et le vent s’est levé, mais cela ne décourage ni les joueurs, ni les quelques spectateurs qui ont commencé à s’installer dans les gradins. 

Avant de débuter les matchs, quelques petits exercices de mise en situation, pendant un peu plus d’une demi-heure : “Vous perdez -30:40, l’équipe adverse a le souafle et deux cognards sur les trois, comment réagissez-vous ?” L’occasion de recueillir remarques et critiques pour améliorer son jeu, et de voir les erreurs à éviter lors des matchs : “En tant que gardien, tu dois pouvoir dire à ton équipe si elle doit attaquer ou défendre. Les batteurs, vous, vous vous concentrez en priorité sur le souafle et l’attrapeur de l’équipe adverse !”


La pluie cesse, le vent s’est calmé et les matchs commencent : Rennes/Angers contre Nantes. ”Chacun prend un bandeau de la couleur qui correspond à son poste !” À la vingtième minutes de jeu, le coup de sifflet indiquant que le vif d’or a été attrapé résonne, marquant ainsi la fin du match : 120-80 pour Nantes. Les deux équipes se félicitent, puis chacune fait le point de son côté. Il reste encore un peu de temps, assez pour faire un deuxième petit match, en quinze minutes, sans vif d’or. Victoire de Rennes/Angers cette fois-ci. Les équipes se saluent, en cette belle fin d’après-midi. “C’était un super entrainement ! J’ai tout donné. Et puis rejouer avec les collègues d’Angers, c’était vraiment trop bien, il y avait un super feeling !” indique Tom. “Très belle journée, confirme Jean-Philippe. Ça m’a permis de rencontrer les membres des autres clubs, et de progresser dans le poste de poursuiveur. Mais surtout, ça m’a permis de me sentir à ma place dans cette grande famille, chaleureuse et conviviale, celle du quidditch !“ Et Emeline de conclure : “C’était un vrai plaisir de jouer avec vous, et de voir ce niveau de jeu !” 

Vivement la prochaine rencontre !

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